Mission en Nouvelle Calédonie

Mine de nickel sur la côte Est

Mission de terrain en Nouvelle Calédonie avec Christophe Durlet et Benjamin Brigaud. Les travaux entrepris sont réalisés en étroite collaboration avec les chercheurs de l’UNC, en particulier avec Christine Magoni-Laporte. Voir mon diaporama, voir le diaporama de Benjamin Brigaud. L’objectif était double: environnemental et géologique…

Environnement. Les matières en suspension collectées sur des filtres à des pas de temps plus ou moins longs constituent de bons supports pour étudier la qualité de l’air. Néanmoins, les métaux qui leur sont associés montrent en général une grande variabilité tant en concentration qu’en origine. Pour pallier ces problèmes, une alternative consiste à cibler des organismes intégrateurs, tels que les lichens. Ce sont des végétaux à croissance lente. Au cours de leur vie, ils sont censés intégrer les éléments chimiques (sous forme liquide, gazeuse ou particulaire venant de l’atmosphère), mais pas du substrat (arbres ou roches) sur lequel ils vivent. Dans le cas de la Nouvelle Calédonie, des lichens ont été collectés sur deux zones: (i)Nouméa pour étudier l’extension de la pollution liée à l’usine de traitement du nickel située en périphérie de la ville, et (ii) le long d’un transect est-ouest sur la Grande Terre, pour estimer l’impact des mines de nickel surtout situées sur la côte est.

Sédimentologie. Dans les lagons et lagunes de Nouvelle Calédonie se forment et se déposent des boues carbonatées constituées de très fines particules de calcite et d’aragonite. Comprendre la genèse de ces fines particules, et surtout comprendre l’hétérogénéité de leur distribution spatiale, est un enjeu important pour déterminer l’origine des calcaires fins et microporeux qui forment, dans les bassins sédimentaires, des réservoirs capables de contenir de l’eau, du pétrole ou du méthane, voire à l’avenir, des lieux de stockage du CO2 issu de l’industrie. Les prélèvements effectués en Nouvelle Calédonie suivent des transects proximaux – distaux. Ils sont destinés à étudier la morphométrie et la minéralogie des plus fines particules, celles inférieures à 10 microns. Ce sont en effet ces fines particules (très rarement étudiées du fait de leur taille) qui, après transformations diagénétiques, constituent l’essentiel des réservoirs carbonatés microporeux. L’utilisation systématique du microscope électronique à balayage (MEB), de cartographies chimiques (EDS et WDS) et de la diffraction des rayons X (DRX) pour chaque échantillon, permettra de compléter une base de données inédite, encore en cours d’acquisition dans d’autres sites marins intertropicaux (Cuba, Mer rouge, Golfe Persique …).

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